Un savoir faire artisanal de qualité

  La cause des tisserands parle d’un savoir faire artisanal qui défend également la cause des bergers, des filatures et des agriculteurs qui nous fournissent des fibres naturelles. Ensemble, ils se soutiennent, et font un tout.

En effet, tisser, c’est raconter une histoire : j’ai choisi dans mon parcours celle de la laine, de sa provenance, de la race du mouton, du métier à tisser, d’anciens tisserands et de leurs différentes techniques de tissage.

Tous ces acteurs de la filière laine ont en commun non seulement une formation artisanale de plusieurs années,  mais la responsabilité de transmettre des traditions et une culture le plus fidèlement possible.

Leur histoire est aussi celle des autres  artisans lainiers rencontrés. Il est fascinant d’écouter quel a été le déclic qui leur a fait choisir cette profession ancestrale difficile. Notre profession de tisserand à bras est maintenant inscrite auprès au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO.

La plus ancienne école de tissage à bras recensée en France se trouvait au XIIIème siècle en Occitanie.

La cause des tisserands dans le Languedoc-Roussillon

Et, des siècles plus tard, des années 1970 jusque dans les années 1990,  la personne phare pour moi de la cause des tisserands dans ce qui était alors le Languedoc Roussillon, était Gilbert Delahaye. Il a consacré de nombreuses années de sa vie à la création et à la publication d’une revue – La Navette,  qui nous permet aujourd’hui de ne pas oublier  l’existence des tisserands d’alors, mais surtout de garder un témoignage quant au patrimoine de l’histoire autour du tissage, de la teinture (haut fief français dans cette région de France, où se fournissait différentes cours royales du monde entier), et du monde professionnel autour de la laine. Il a aussi publié ses recherches sur les plantes tinctoriales sous forme d’un Atlas en dix volumes, intitulé « Teintures Végétales ».

Gilbert Delahaye a également créé  la première Guilde des Tisserands près de Cordes sur Ciel dans le Tarn, et la première école diplômante appelée « L’Ecole française de tissage artisanal ». Il s’était installé à côté de Cordes. Il est également reconnu pour ses recherches sur les techniques du tissage artisanal dans différentes parties du monde, ayant rassemblé de nombreux carnets de notes et de dessins tout au long de ses nombreux voyages.

Je recommande la visite du Musée Départemental du Textile à la Labastide-Rouairoux dans le Tarn: musees.tarn.fr

Relancer /recréer une Guilde des Tisserands en Occitanie afin de soutenir cette cause des tisserands qui me tient à coeur est un projet dans lequel je voudrais me lancer, avec le concours d’autres tisserands en activité ou non, d’associations, de professionnels du monde de la laine et des fibres naturelles, et de personnes débutantes ou tout simplement intéréssées.